MARQUES AUTOMOBILES FRANCAISES DISPARUES N°19 ET FIN
FACEL VEGA : 1939 - 1964
La situation d'après guerre de l'automobile européenne était des plus précaire. Les voitures de luxe en étaient les premières victimes. ceci amena les disparitions successives de Delage, Delahaye, Bugatti, Talbot (repris par Simca) et la fin de Salmson. Hotchkiss ne construira plus que des camions.
Malgré cette situation, un homme ( J.C Daninos ) décida, à la tête de son entreprise d'emboutissage de se lancer dans la course.
Sa carrière débuta chez Citroën. Puis il acquiert une petite entreprise de mécanique d'Eure-et-Loir et, en 1939, il fonde la société des Forges et Ateliers de Construction d'Eure-et-Loir ( F.A.C.E.L. ).L'entreprise prit un essor considérable.
En 1946, la première carrosserie sortie de chez Facel fut pour le compte de Panhard.
En 1954, Daninos lance sa propre construction d'automobile: Facel Vega ( de l'étoile Vega, symbole de prestige ).
En Octobre 1964, Facel Vega avait un stand aux Salons de Paris et de Londres, mais aucune solution financière se présenta, et la société Facel Vega fut mise définitivement en liquidation judiciaire en 1965.
Ce fut une des plus belles voitures de luxe française qui disparut.
PYGMEE : 1960 - 1973
Petite entreprise fondée à Annecy en 1960, par Marius Dal Bo, spécialisée dans la fabrication de voitures de courses.
Elle cessa son activité en 1973.
MATRA : 1962 - 2003
Entreprise fondée en 1937 s'occupant de recherches spatiales, la société anonyme des engins Matra absorba en 1962 la société René Bonnet lors de la dissolution de D.B. ( Deutsch et Bonnet ) qui fabriquait les coupés sport Djet et décida de poursuivre l'activité automobile.
Le nom Matra devint célèbre en 1964 quand il vint dans la construction automobile en reprenant l'acquis des Automobiles René Bonnet. La première Matra produite fut en fait une évolution de la René Bonnet Djet. De la Matra-Bonnet, on passa en 1969 à la Matra-Simca.
La première voiture de conception propre était la 530, suite à un accord entre Chrysler-France et Matra, la gamme fut complètement renouvelée avec en 1973 l'arrivée de la Bagheera, avec comme particularité 3 places avant, puis la Rancho en 1977, un des premiers véhicules de loisirs, la même année Jean-Luc Lagardère devient le PDG.
Le succès de production ira en culminant avec l'Espace distribué par Renault.
En raison de ventes insuffisantes de l'Avantime en 2003, et alors que Renault cessait de confier la fabrication de l'espace à Matra pour la transférer dans sa propre usine de Sandouville, l'usine Matra de Romorantin fermera cette même année.
Sans oublier la partie Sports de chez Matra
MONICA : 1972 - 1974
Marque d'une série limitée de voitures de luxe construites à partir de 1972 par la C.F.P.M.?, (Compagnie Française de Produits Métallurgiques).
Pour mener à bien son projet, Jean Tastevin s’entoure d’une équipe de techniciens de divers pays.
Une première version sort des ateliers William et Pritchard en avril 1968 : un coupé sport de quatre places avec carrosserie en aluminium, suspensions cantilever et essieu arrière articulé.
Insatisfait du résultat, Tastevin demande au styliste Tony Rascanu de retravailler le design de la voiture, dont les premiers exemplaires sont produits par la société britannique Airflow Streamlines, et présentés au public en avant-première duSalon de l'Auto 1972.
Inspirée des voitures de sport de l’époque (Maserati, Jaguar, Ferrari et Aston Martin), la Monica est la première du genre à offrir quatre vraies places et un coffre capable de loger une demi-douzaine de valises.
Le système d’ouverture et de fermeture des portières, entièrement électrique, montre le souci du détail du fabricant.
L’habitacle est aussi soigné avec un tableau de bord en loupe d’orme et cuir, un volant en bois verni, des compteurs Jaeger, des sièges en cuir, une moquette en laine de Shetland, des vitres électriques, l’air conditionné et un autoradio stéréo avec lecteur de cartouches 8 pistes.
Elle est équipée d’un moteur V8 de 3,5 litres conçu en Angleterre qui délivre une puissance de 240 chevaux à 6000 tours par minute.
La Monica 560 est présentée au Salon de l’Auto 1973 alors que survient la crise pétrolière. Le prix de l’essence augmente considérablement et le gouvernement multiplie les limitations de vitesse pour réduire la consommation de carburant dans le pays. Or, la Monica est vendue très cher (1 millions d’anciens francs, soit le prix d'un Rolls-Royce de l'époque) et consomme plus de 18 litres aux cent kilomètres.
En 1974, Tastevin préfère limiter les frais et arrête les chaînes de fabrication de sa voiture qui n’aura été produite qu’à une vingtaine d’exemplaires. L’activité est finalement cédée en 1975 au pilote automobile Guy Ligier
Cette série est terminée.
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